Le changement climatique

Le changement climatique se fait durement sentir dans les Alpes. Face à cette urgence, Grenoble Alpes Métropole s'engage dans une forte transition environnementale avec le soutien des citoyens métropolitains.

Tout le monde peut le constater : le nombre de jours de gel a diminué et les canicules estivales se font plus intenses et plus fréquentes.
Tout le monde peut le constater : le nombre de jours de gel a diminué et les canicules estivales se font plus intenses et plus fréquentes. : Grenoble Alpes Métropole/Lucas Frangella
Tout le monde peut le constater : le nombre de jours de gel a diminué et les canicules estivales se font plus intenses et plus fréquentes.

Un territoire vulnérable

Face au changement climatique, les Alpes sont en première ligne. La température moyenne a déjà augmenté de 2 C° depuis le début du 20e siècle, contre 1,4 C° en moyenne en France. En une cinquantaine d’années, les glaciers des Alpes françaises ont perdu 38 % de leur superficie. Sur le territoire métropolitain, le nombre de jours de gel a diminué de 12 jours par an en moyenne au Col de Porte entre 1961 et 2015. Et à l'inverse, les canicules estivales se font plus intenses et plus fréquentes.

Des progrès... Encore insuffisants

En 2005, Grenoble Alpes Métropole fut la première agglomération à se doter d’un Plan Climat. Cette décision démontrait une prise de conscience précoce de l’urgence climatique et une volonté d’agir localement.

Ce Plan Climat fut suivi en 2020 d'un Plan Climat Air Énergie Métropolitain (PCAEM) qui fixe plusieurs objectifs :

  • Réduire de moitié d'ici 2030 nos émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique
  • Diminuer de 40% la consommation d’énergie du territoire
  • Augmenter de 35% la part des énergies renouvelables dans la consommation du territoire et produire davantage d’énergie renouvelable et de récupération (EnR&R) pour atteindre 30% de la consommation d’énergie
  • Réduire les émissions d’oxydes d’azote de 70%, de particules fines de 60% et de composés organiques volatils de 52% (seuils définis par l'OMS)
  • S'adapter pour réduire les impacts du changement climatique

Ces deux plans d'actions ont permis de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre et d'améliorer la qualité de l'air. Entre 2005 et 2016, la tendance a ainsi été la suivante :

  • -25% de gaz à effet de serre
  • - 25% de particules fines (PM10 et PM2,5)
  • - 49% d'oxydes d’azote (NO2)

Mais ces progrès restent insuffisants, pour une lutte efficace contre le réchauffement climatique. La Métropole doit donc renforcer son action et s'engager dans une forte transition environnementale. C'est la raison pour laquelle elle en appelle aujourd'hui aux citoyens pour imaginer des solutions complémentaires et renforcer son action, notamment pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

L'heure est à la mobilisation

Pour mobiliser les habitantes et les habitants du territoire, la Métropole a choisi de lancer une Convention citoyenne pour le climat. Les conventions citoyennes sont des assemblées de citoyens tirés au sort qui délibèrent sur un sujet et alimentent les décisions des pouvoirs publics.

La Convention citoyenne métropolitaine pour le climat a été chargée de faire des propositions pour :

  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre
  • Atteindre la neutralité carbone d'ici 2050

En 2019, le gouvernement a mis en place une Convention citoyenne pour le climat au niveau national. Grenoble Alpes Métropole est la première métropole à mettre en place une Convention citoyenne pour le climat d’une telle ampleur.

Qu'est-ce que la neutralité carbone ?

Afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degrés, les scientifiques estiment qu'il est essentiel d'atteindre la neutralité carbone dès 2050. Mais c'est quoi, la neutralité carbone ?

La neutralité carbone correspond à un équilibre entre les émissions et les absorptions de CO2 (principal gaz à effet de serre) à l’échelle de la planète. Ce "net zéro" planétaire ne peut s’atteindre qu’au prix d’une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. C'est donc un objectif très ambitieux nécessitant une remise en question profonde de nos modes de production et de consommation.