L'élaboration du programme de la Convention
Les membres de la Convention citoyenne se sont réunis 5 week-ends, également en intersessions et ont échangé via une plateforme en ligne.
Garantir la qualité et la pluralité des informations fournies aux citoyens
Les membres de la Convention citoyenne se sont réunis lors de cinq sessions de travail, entre mars et octobre 2022. Lors de ces sessions, ils ont étudié une multitude de domaines de la vie quotidienne (l’alimentation, l'habitat, l’urbanisme, les déplacements, l’emploi, les modes de consommation...) sous l'angle des transitions environnementales et sociales.
Le comité opérationnel (COMOP) s’est employé à mettre à disposition des citoyens de la CCC des informations fiables et vérifiables scientifiquement :
- Sur les enjeux climatiques et les impacts du changement climatique sur le territoire métropolitain : en s’inspirant du fascicule d’information qui avait été remis à la Convention nationale pour le climat, le comité opérationnel a établi un socle d’informations vérifiées et actualisées présentant le phénomène global de réchauffement climatique et ses effets sur l’environnement et sur l’Homme. Le COMOP a veillé à ce que ces informations soient pertinentes à l’échelle du territoire métropolitain, en se fondant sur des données locales. Outre ce socle d’information (complété sur la durée de la Convention en fonction des demandes d’informations des citoyens), les citoyens ont eu accès à différents supports (résultats d’études scientifiques, vidéos pédagogiques…) visant à leur garantir une information scientifique fiable, de qualité et compréhensible par le grand public. Enfin, le COMOP a choisi les experts qui sont intervenus devant la CCC durant la 1ère session (climatologue membre du GIEC / spécialiste de l’impact du changement climatique…).
- Sur les compétences de la Métropole : afin de pouvoir établir des recommandations adaptées aux capacités d’action de la Métropole, le COMOP a décidé de consacrer une demi-journée de la 1ère session à la présentation aux citoyens des compétences de la Métropole. Les actions engagées par la Métropole en matière d’atténuation ou d’adaptation au réchauffement climatique ont fait l’objet de présentations en petits groupes, par les services compétents de la collectivité, lors de la 2ème session de la Convention.
Elaborer le programme et les méthodes de travail de la Convention citoyenne pour le climat
Au regard du mandat confié par la Métropole à la Convention, le COMOP a souhaité faire travailler les citoyens sur trois livrables :
- La manière dont ils se projettent sur le territoire métropolitain à l’horizon 2050 (Vision bas carbone) : ce travail en groupes et sous-groupes a été réalisé à partir de scénarios de neutralité carbone 2050, notamment les scénarios développés par l’ADEME. Après que ces différents scénarios leur ont été présentés, les citoyens ont été conduits à les discuter et à se positionner, en développant leur propre scénario bas carbone territorialisé à l’horizon 2050 (Vision bas carbone).
- Les leviers envisageables pour parvenir à la réalisation de cette vision : au cours de la session 2, les citoyens ont été invités à rencontrer et à discuter avec une cinquantaine d’acteurs de terrain (représentants d’entreprises, d’associations, d’autres collectivités territoriales…) engagés dans la réduction des émissions de GES et/ou l’adaptation au changement climatique. Ces échanges ont eu pour objectif de présenter aux citoyens des actions, procédés ou initiatives envisageables sur le territoire de la Métropole pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. À l’issue de ces rencontres, les citoyens ont identifié 70 leviers d’action, regroupés en 9 thématiques.
- Les actions concrètes devant être mises en œuvre par la Métropole. Deux méthodes étaient envisageables pour parvenir à des propositions d’actions concrètes : proposer des actions aux citoyens en leur demandant de prioriser celles qu’ils considéraient en adéquation avec leur Vision bas carbone 2050, acceptables socialement et conformes à l’objectif de justice sociale et environnementale ; ou mettre les citoyens en situation de proposer eux-mêmes les actions répondant à ces critères. Le COMOP a opté pour la deuxième modalité, en privilégiant l’initiative citoyenne : les membres de la CCC ont donc été invités, entre les sessions 3 et 4, à déposer leurs propositions d’action et de mesures concrètes. En début de session 4, 356 propositions avaient été faites. Toutes ces actions proposées ont été évaluées par un Groupe d’appui, au regard de 5 critères : leur impact sur la réduction des émissions des GES, leur impact sur la biodiversité, leur impact sur l’emploi local, leur coût financier et leur faisabilité technique / technologique. Ces évaluations étaient destinées à donner aux citoyens des éléments d’information sur la pertinence et l’efficacité des actions proposées, afin qu’ils puissent les adopter et les prioriser de manière éclairée. Les services de la Métropole ont également été mobilisés pour apporter des précisions, le cas échéant, sur les actions déjà entreprises ou engagées par Grenoble-Alpes Métropole. Durant la session 4, les citoyens divisés en sous-groupes thématiques ont été invités à discuter de ces actions, à les reformuler si nécessaire, et à les prioriser.