Comment ont-ils été choisis ?

Les membres de la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat sont représentatifs de la diversité des habitants du territoire métropolitain.

Garantir la représentativité de la Convention citoyenne par rapport à l’ensemble de la population du territoire métropolitain

La représentativité du mini-public formé pour la Convention était un enjeu crucial pour garantir que les propositions des citoyens ne seraient pas le fait d’un groupe dont le recrutement aurait été, intentionnellement ou non, biaisé. C’est ce défi que le Comité opérationnel (COMOP) a pris en charge.

Sur le modèle de la Convention citoyenne pour le climat nationale, la délibération prise par le Conseil métropolitain engageait le recrutement de « 150 citoyen.nes tiré.es au sort constituant un groupe le plus représentatif possible du territoire métropolitain » (dont une personne au moins pour chacune des 49 communes). Cette commande était impossible : il était statistiquement hautement improbable que 150 personnes tirées au sort aléatoirement parmi les habitants de la métropole aient effectivement été représentatives de la population selon les critères mentionnés dans la délibération (type de commune, parité, âge, profil socio-économique, composition familiale).

Sur cette base, le COMOP a dû arbitrer entre un tirage au sort intégral, qui n’aurait pas garanti la représentativité des 150 personnes sélectionnées, et un échantillonnage par quotas, qui offrait la possibilité de représenter fidèlement certains critères. C’est cette seconde voie qui a été empruntée, en conservant un aspect de tirage au sort avec la sélection aléatoire des numéros de téléphone contactés par le prestataire chargé de la mise en œuvre du recrutement. C’est aussi cette solution qui avait été utilisée pour la Convention nationale.

En accord avec les services de la Métro, le prestataire avait initialement retenu quatre quotas, pour lesquels il disposait de données de cadrage via le recensement général de la population :

  • la tranche d’âge
  • le genre
  • le niveau de diplôme
  • le type de commune

Le COMOP a décidé d’intégrer un critère additionnel relatif au jugement des citoyens sur le degré d’importance de la questions environnementale. L’objectif était de minimiser les biais d’auto-sélection qui auraient été liés au thème de l’environnement.
La question retenue, posée au début du questionnaire du recrutement, était la suivante : « Parmi les sujets suivants, lequel est le plus important pour la France aujourd’hui ? ». Une seule réponse était possible parmi les dix items suivants (qui étaient proposés dans un ordre aléatoire aux citoyens contactés) : la santé, l’éducation, la criminalité, l’environnement, l’immigration, l’économie, le terrorisme, la pauvreté, aucun d’entre eux. Aucune donnée de cadrage n’existait sur la population de la Métropole, le choix a donc été fait de se référer à la dernière enquête universitaire réalisée sur un échantillon représentatif de la population française (enquête ISSP 2021) et de représenter fidèlement les personnes qui mentionnaient l’environnement comme problème le plus important, et symétriquement celles qui ne mentionnaient pas l’environnement comme problème le plus important.

Au cours du recrutement, le COMOP a également décidé d’ajuster la taille de la Convention et de limiter le nombre de personnes participantes à 120 citoyens. Dans la littérature sur les mini-publics, il n’existe pas de nombre conseillé de membres. Dans la pratique, le nombre de personnes recrutées oscille entre 100 et 160. Cet ajustement résultait des difficultés rencontrées par le prestataire pour recruter, et des distorsions de représentativité qu’aurait pu produire le fait de chercher à recruter à tout prix 150 personnes.

Une indemnisation pour la mission

Afin de reconnaitre le travail effectué et d’assurer un engagement pérenne, Grenoble Alpes Métropole a souhaité indemniser les personnes engagées.

  • Les membres de la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat ont donc été indemnisés à hauteur de 350€ par personne pour l'ensemble des sessions

La Métropole a pris en charge :

  • Le coût d'une garde d’enfants s'il y a lieu (18 € brut /heure), afin de permettre aux parents de participer aux travaux
  • Les repas organisés pendant les week-ends de réunions de la Convention
  • Les transports pour se rendre aux rendez-vous de la Convention

Comment se déroule le tirage au sort ?

L'opération de recrutement s'est déroulée du 19 janvier au 11 février 2022.

  • Première étape

La constitution d’un fichier, dit de base, d’environ 50 000 personnes habitant Grenoble Alpes Métropole. Ce fichier est composé de noms, d’adresses et de numéros de téléphones, données pour lesquelles leur propriétaire ont donné l'autorisation d'accéder.

  • Deuxième étape

Des critères ont été établis pour construire un groupe de plus de 100 personnes, le plus représentatif possible de la diversité des habitants du territoire métropolitain en tenant compte du sexe, de l'âge, du lieu d’habitation dans la métropole, de la catégorie socio-professionnelle. Une attention  particulière a été apportée à la représentation des jeunes et des personnes en précarité.

  • Troisième étape

Le prestataire chargé de la sélection dispose d’une plateforme téléphonique dont les professionnels appellent les personnes du fichier de base pour construire, sur la base des critères identifiés, le groupe des habitantes et habitants tirés au sort (plus un groupe de 50 suppléants). Codha a appelé 50 000 personnes, soit 1 métropolitain sur 9. La Métropole et son prestataire s’engagent à détruire le fichier de base.