L’imagination, pouvoir de la Convention
11 mars 2022
Lancement de la CCC
La Convention citoyenne pour le climat a entamé ses travaux les 5 et 6 mars à la Maison de la création et de l’innovation de Saint-Martin-d’Hères. Sa mission : imaginer des solutions nouvelles et socialement justes pour relever le défi climatique.

Le temps était radieux. Ils auraient pu en profiter pour se balader en famille ou avec les copains. Les 5 et 6 mars, les 120 citoyens tirés au sort pour participer à la Convention pour le climat ont fait un tout autre choix : se rassembler dans un amphi pour acquérir un socle de connaissances sur le changement climatique, ses effets sur les écosystèmes et les populations.
« Merci d’avoir pris du temps pour la chose publique, les a remerciés Christophe Ferrari, le président de Grenoble-Alpes Métropole, en ouverture de cette première session de travail. Vous vous lancez dans une aventure extraordinaire, dont nous ne savons pas ce qu’elle donnera, mais qui va profondément transformer notre territoire. »
Urgence
Les élus de la métropole grenobloise ont en effet confié aux citoyens un mandat inédit : trouver des « réponses nouvelles » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le territoire et atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, tout « en favorisant la justice sociale ». Un défi d’autant plus difficile à relever qu’il y a urgence, « notamment dans les Alpes où le réchauffement climatique est bien plus rapide qu’ailleurs : 2,3° C contre 1,09° C à l’échelle planétaire », a insisté le jeune explorateur scientifique Nicolas Plain, dont le film a été projeté pour introduire la session.
Diversité des profils
Impossible d’y parvenir sans un changement radical des usages, des modes de vie et de consommation. Mais « cette rupture ne sera possible que si elle est partagée par tous, quels que soient son quartier, son village, son niveau social », prévient Christophe Ferrari. D’où la grande variété des profils sélectionnés pour représenter les 450 000 habitants de la métropole. « À travers vous, il faut que nous puissions mobiliser un maximum d’habitants qui se retrouveront dans les personnes que vous êtes », souligne Pascal Clouaire, vice-président en charge de la culture, de l’éducation et de la participation citoyenne.
À en juger par les premières réactions, le pari est tenable. « Nous avons été assez surpris de la diversité des âges, des cultures, des carrières des membres de la Convention », confient Walid et Méryem, qui apprécient la multiplicité des points de vue dans les groupes de travail. Un terreau sur lequel devraient germer de nouvelles manières d’aborder les problèmes. Et de construire des solutions.
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