21 mars 2022

Citoyens au travail - session 1

En matière de lutte contre le changement climatique, Grenoble-Alpe Métropole affiche déjà un bilan positif. Les citoyens de la Convention lui proposeront sans doute d’aller plus loin, mais dans un cadre budgétaire contraint.

Séquence d'information sur les compétences de la Métropole dans la lutte contre le changement climatique
Séquence d'information sur les compétences de la Métropole dans la lutte contre le changement climatique : © LocalFocus
Séquence d'information sur les compétences de la Métropole dans la lutte contre le changement climatique - 6 mars 2022

Si la contrainte rend imaginatif, les citoyens de la Convention risquent de remporter une médaille d’or. Car ils vont devoir remplir leur mission dans un carcan budgétaire. C’est en substance le message que leur a adressé Jean-François Curci, directeur général des services (DGS) de Grenoble-Alpes Métropole, le 6 mars, lors d’un exposé assez décoiffant sur le rôle des collectivités et leurs compétences en matière de lutte contre le changement climatique.

De ce point de vue, la métropole grenobloise a déjà un bilan positif. Elle s’est dotée d’un plan Climat dès 2005, suivi d’un Plan climat Air Énergie en 2020. Cette politique volontariste mise sur la sobriété, l’efficacité, la production d’énergie renouvelable et la séquestration du carbone (avec les forêts). Plus de 300 projets ont été mis en œuvre.

Les progrès sont là (réduction d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre depuis 2005), mais ils restent insuffisants. Si les émissions liées à l’industrie ont baissé de moitié, celles issues des transports et du logement stagnent. « L’empreinte carbone du territoire est encore de 3,7 millions de tonnes équivalent CO2 par an, soit 8,2 tonnes par habitant », précise William Meunier, le monsieur « Plan Climat » de la Métropole.

Faire preuve d’imagination

Les citoyens de la Convention devront donc faire preuve d’imagination, mais dans un cadre budgétaire qualifié de « contraint » : 300 millions d’euros d’investissement ; 440 millions de fonctionnement. Avec peu d’espoir d’une évolution à la hausse, souligne Jean-François Curci, en raison de dotations et de subventions de l’État figées, voire en baisse, et d’une « fiscalité majoritairement économique » sur laquelle les élus n’ont pas la main (les taux sont fixés par le Parlement).

« Si je comprends bien, vous nous expliquez que les élus ne sont pas décideurs et que nous, les citoyens de la Convention, n’allons pas pouvoir faire grand chose… », s’inquiète Hafsa. Réponse franche du DGS : « Faire des choix et des propositions d’un côté, c’est faire des deuils ailleurs. » Une question d’arbitrage que comprend Laurent. « Côté budget, c’est limité. Ce qu’on peut faire, c’est revoir certaines priorités », résume-t-il, philosophe.

week-end de session : les citoyens au travail
week-end de session : les citoyens au travail : © LocalFocus
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