15 mars 2022

Portraits

« Je crois en l'humain. »

Vincent O., 50 ans, tiré au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat de la métropole grenobloise
Vincent O., 50 ans, tiré au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat de la métropole grenobloise : LocalFocus
Vincent O., 50 ans, tiré au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat de la métropole grenobloise

Tiré au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat, Vincent Ohoupé a répondu à l'invitation pour deux raisons : la première est qu'il estime avoir son mot à dire sur le climat en tant que citoyen, la seconde est qu'il croit en l'humain. Chef d'équipe sécurité incendie en milieu hospitalier, il s'engage à bras-le-corps dans la Convention, malgré son planning de travail atypique qui peut déborder sur les week-ends. « Au début, j'avais toutes les raisons de ne pas y croire. Mais quand plusieurs personnes, ensemble, croient à un objectif, on y arrive », estime-t-il. Son propos se résume à un proverbe : « Que peut faire un chien dans une bataille où un lion est sorti blessé ? »

Faire tache d’huile

Le parallèle est tout trouvé : « Nous qui sommes de petits citoyens, que peut-on faire avec le climat quand des nations entières ont échoué à l'échelle mondiale ? » Avec une amertume tranquille, il déplore : « Les tentatives mondiales en faveur du climat sont biaisées avec le monde financier : comment comprendre que des lobbys entiers remplacent les semences naturelles par des produits "surnaturels " pour des raisons économiques ? » Alors, pour Vincent, mettre l'humain au cœur du processus est source d'espoir. « Je crois en l'humain et au processus cellulaire : s'il est difficile de changer une masse de personnes, je pense qu'on peut changer individuellement et à notre échelle familiale. Prenons les humains individuellement : nous sommes plus de cent dans la Convention, cela peut faire tache d'huile… Il faut y croire, sinon, ça ne sert à rien d'être là », ajoute-t-il.