7 septembre 2022

Portraits

« J'ai hâte de voir ce qui sortira réellement de la convention citoyenne grenobloise, début 2024. »

Valérie R, 56 ans, tirée au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat de la métropole grenobloise
Valérie R, 56 ans, tirée au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat de la métropole grenobloise : LocalFocus
Valérie R, 56 ans, tirée au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat de la métropole grenobloise

Quand elle a été appelée pour participer à la Convention citoyenne pour le climat, Valérie, encadrante technique dans un restaurant d'insertion à l'Arlequin à Grenoble, a d'abord hésité : « Qu'est-ce-que j'irai faire là-dedans ? En 2050, je serai morte ! » Puis, Valérie a accepté « pour voir », malgré ses réticences. Depuis les premières sessions de la Convention, elle regarde le monde un peu autrement. « Ma fille m'a dit que j'étais plus sensible à ce qui se passe autour de moi. Par exemple, à la disparition de toute trace de neige dans les massifs au-dessus de Grenoble cet été. Elle a résumé : « maman, tu te réveilles, tu ouvres (enfin) les yeux ! » » Cette évolution se ressent aussi dans son travail avec la demande croissante de plats végétariens ou encore la part du local dans l’approvisionnement. Si la prise de conscience est là, la participante reste dubitative sur la suite de la Convention. « J'ai hâte d'être fin 2023 / début 2024 pour voir ce qu'il en sortira réellement ! Quand on voit ce que la Convention nationale a donné... "

Rendre le local et le bio accessible à tous

Au-delà de son scepticisme, Valérie a ses idées sur des objectifs concrets et des pistes de solutions, qui sont au programme des deux dernières sessions de la Convention. « Si déjà on pouvait faire acheter local ! On a perdu le goût du bon. Les communes ont un rôle à jouer. Mais il faut que les prix suivent, qu'ils soient accessibles pour à peu près tout le monde. Ma fille vit en Allemagne : le bio y est au même prix que le traditionnel. »