Session 4 : s’accorder sur des propositions argumentées et hiérarchisées

Un travail de priorisation doublé d’un effort de reformulation éventuelle de ces actions, jusqu’à la restitution plénière du travail des quatre groupes thématiques : Agriculture et alimentation, Habitat, aménagement et urbanisme, Mobilité des personnes, et enfin, Consommation, déchets et loisirs.

C’était l’heure des retrouvailles collectives, après la (fausse) coupure estivale. Et le moins qu’on puisse dire est que cette rentrée fut dense ! Les propositions discutées et amendées lors de ces deux jours avaient été préalablement examinées par les services de la Métropole et des experts bénévoles au cours de l’été. Ces derniers avaient estimé leur impact sur l’empreinte carbone, la biodiversité et la santé, le budget de la Métropole et sur l’emploi. Leur faisabilité technique et juridique avait également été évaluée. De quoi relancer les discussions, par cercles concentriques au fil du week-end.

Ce samedi, l’ambiance fut studieuse. Éclatés en seize équipes le matin, les participants relisaient, corrigeaient, ordonnaient les propositions. Chaque action fut mise en regard d’éventuelles initiatives proches déjà conduites par la Métropole. On gommait, on réécrivait, on ajustait, pesant alors chaque mot. Les équipes se rassemblaient par groupes thématiques l’après-midi, pour discuter des conclusions du matin. Les discussions ont parfois rebondi de manière un peu plus sonore : « J’ai de nouvelles idées ! », et autres interjections nourrissant les rires.
Sans perdre le fil de la concentration : il fallait être attentif aux contenus, aux formulations, aux objections et points de vue de chacun, tout en avançant dans l’énoncé des propositions d'actions à présenter le lendemain.

Discussions et dissensus

À l’occasion de la plénière du dimanche, la parole s’ouvrait en grand. Pour chaque thématique, certains membres des groupes présentaient à tout un chacun les résultats de leurs travaux. Au moindre doute sur un point, les participants étaient autorisés à interpeller la personne pour demander de repréciser sa pensée. Quitte à demander du renfort, comme ce fut le cas pour expliquer ce qu’est un data center.
Lorsqu’un participant dans l’amphithéâtre n’était pas d’accord avec la formulation ou la priorisation de l’action présentée, il agitait un petit carton rouge ou vert. Le débat s’engageait s’ils étaient plus de 20 % à exprimer un dissensus. En-dessous de ce seuil, ils consignaient leur argumentation dans un formulaire distribué à cet effet. De la matière pour le débat ultime avant le vote des actions. « Il faut maintenant qu’on sache où on va par rapport à ce qu’on a dit », s’est exprimé un participant. La session 5 tracera cette feuille de route.

Des dissensus ont pu voir le jour parmi les citoyens, sur leur perception des mesures proposées ou l’influence, positive ou négative, sur leur quotidien. Et c’est, on s’en doutait, sur la question des mobilités que les échanges furent les plus vifs. Ces désaccords témoignent de la diversité des expériences de vie au sein d’un territoire métropolitain aussi vaste que multiple. Ils révèlent aussi toute la richesse de l’événement : chacun aura pu s’approprier les enjeux de la transition climatique au cours de cette Convention, bien au-delà de ses connaissances initiales.