Les membres de la Convention continuent à s’impliquer pour le climat en présentant leurs propositions dans les communes de la Métropole
1 mars 2023
La Convention : et après ?
Après 8 mois passés à élaborer leurs propositions, une vingtaine de membres de la Convention citoyenne pour le climat ont accepté d’en devenir les ambassadeurs et poursuivent ainsi leur engagement, en expliquant comment les 219 propositions d’actions ont été délibérées et en défendant leurs propositions.
Gières, Vaulnaveys-le-Haut, Meylan, Saint-Egrève, Grenoble, Pont-de-Claix, Champ-sur-Drac, Seyssinet-Pariset, Varces-Allières-et-Risset, Saint-Martin-d’Hères … autant de communes dans lesquelles les membres de la Convention présentent leurs propositions d’actions pour aller plus loin dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les membres commencent généralement leurs présentations en racontant leur vision long terme d’un territoire neutre en carbone : dans la trajectoire qu’ils donnent, la mutualisation des biens et des services, la coopération et les dynamiques collectives sont centrales. Atteindre la neutralité carbone en 2050 nécessite également, selon la Convention, un changement des manières de consommer (moins de viande, zéro pesticides, zéro plastique, des circuits courts, une attention aux ressources naturelles via l’économie circulaire) mais également une forte intervention publique, tant en cadrage qu’en financement. Deux conditions essentielles pour atteindre l’objectif : embarquer le plus grand nombre, en formant et sensibilisant acteurs et habitants tout au long de leur vie, et prêter une attention très forte à la justice sociale.
Ces présentations sont également pour eux l’occasion d’expliquer les choix faits derrière la formulation finale de chaque action. Par exemple concernant l’action sur la gratuité des transports en commun, les citoyens avaient initialement proposé une gratuité immédiate et large mais, au fil des sessions, ils sont arrivés à la conclusion qu’il était compliqué de généraliser la gratuité dès 2023 tout en demandant en même temps de développer l’offre de transport en commun, d’où la formulation « tendre vers une gratuité des transports en commun progressive, en commençant par une phase de gratuité le week-end ». C’est également l’occasion pour eux d’expliquer leurs prises de conscience personnelles : par exemple nombreux sont ceux qui ont réalisé l’impact de la consommation de viande et notamment de viande de bœuf, sur le climat. De cette prise de conscience ont découlé des propositions concrètes comme le fait de rendre attrayantes les recettes végétariennes et de diversifier le choix dans les cantines collectives. Autre sujet sur lequel les membres de la convention ont longuement débattu avant d’aboutir à des propositions : la densification des centres villes, condition pour préserver les terrains naturels… mais qu’ils ont souhaité coupler avec une très forte végétalisation des espaces urbains afin de rendre la ville agréable et adapté à la montée des températures.
Ces temps d’échanges sont autant l’occasion d’expliquer la démarche, de témoigner des impacts qu’elle a eus, que de raconter leurs propres trajectoires, grâce à la convention : une prise de conscience et une transformation durable des comportements. Au-delà de ces résultats individuels, la convention a déployé une manière plus participative de faire de la politique.
Lors des échanges avec la salle, de nombreuses questions reviennent sur les suites de la Convention et la manière dont les citoyens vont être associés au suivi et à la mise en œuvre.
Actuellement les services métropolitains instruisent les propositions de manière transversale : la vision 360° apportée par le sujet climat incite chaque politique publique à penser son étroitement articulation avec les autres politiques, les autres acteurs mais aussi, très concrètement, les modes de vie. Les propositions seront ensuite débattues lors d’un Conseil métropolitain extraordinaire organisé en avril 2023. La grande majorité des actions seront alors mises en place ou développées lors que le sujet existe déjà, d’autres seront mise à l’étude (financière, juridique) et quelques-unes pourront être rejetées, lorsqu’elles seront considérées comme non pertinentes par rapport aux enjeux climatiques ou non faisables. Enfin, celles qui ne sont pas du ressort de la Métropole pourront être défendues par les élus métropolitains auprès des institutions compétentes par des saisines de l’Etat, du département, de la région et des communes.